Les autres dorment ! De l'aveu matinal de Pierre, qui s'est rendormi ensuite, Loïc et lui ont discuté jusqu'à 4 heures hier soir. Je me suis endormi bien plus vite que cela.
Petit déjeûner (cher !) à bord, sieste pour Pierre et moi, et nous arrivons à Stornoway. Le temps est toujours tout comme à l'heure présente : assez froid, vent dominant d'est, grande nuée aérienne blanche-grise dans le ciel, entrecoupée de nombreux oasis bleus aux formes et tailles variées, un magnifique ciel typiquement écossais.
On quitte Stornoway en direction d'un sentier noté sur la carte et, malgré des avertissements peu compris, on comprend tardivement que ce sentier passe près d'une décharge ! Changement de cap, on coupe à travers champ afin de rejoindre la route directe pour notre destination : les monuments mégalithiques entre Callanish et Carloway. Après bien 20 minutes - une demie-heure d'attente et quelques 5 voitures passées, on apprend d'un automobiliste au véhicule plein que cette route est très peu passante et que nous ferions mieux de revenir sur nos pas prendre la route de Tarbert qui offre un détour pour notre destination. Au bout d'une heure, nous revoilà au même carrefour, avec un progrès énorme tout de même : nous l'avons traversé !
Aucun problème pour le stop une fois sur la route de Tarbert, on est très vite mené à Callanish par un archéologue d'Edimbourg travaillant justement sur le site !
Une fois les pierres vues, on s'en va rejoindre le coffee-shop du Visitor Centre. Très belle vue sur un paysage de type irlandais avec des reliefs très denses et verdoyants entrecoupés de bras de mer. Il contraste avec les visions de landes totalement déolées qui accompagnèrent notre route entre Stornoway et Callanish. Landes que j'ai été le seul à apprécier, aimant leur nudité, leur aridité, leur déoslation.
Ce coffee-shop était en fait un piège ! Une musique ensorcelante, chaude, lancinante, venue de nulle part nous maintenant sous son pouvoir léthargique. Après moults hésitations, il nous a fallu prendre une initiative afin de se libérer de ce mauvais sort qui fut à mes yeux l'apogée de l'inertie prolongée de ce week-end.
On abandonne les pierres de Carloway, on rejoint les routes vers les falaises pour y être ce soir en stop ! En avant, marche !
Et ça marche... Notre stop au milieu de nul part, sur une route où trois voitures passent en vingt minutes nous a mené à cette plage au -dessus de laquelle je me trouve à l'instant même où j'écris ces lignes.
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